alkimiaLoin du clinquant d’une faune « pipole » que la presse dakaroise  appelle abusivement « jet settteurs » et qui hante les endroits dits branchés, nos pas nous conduisirent  vers le restaurant Al Kimia sis aux Almadies, sur cette route qui mène vers le King Fahd et l’ambassade américaine .  Il était midi et toutes les tables occupées.  Dakar ne connaît pas la crise.

Par Panda Géant 

Beaucoup de représentants de cette classe moyenne africaine  rescapée des PAS et des putsch, célébrés par Mc Kinsey ,   échangeaient les bons et les mauvais deal entre la poire et le fromage sur une petite rivière qui coule sous les pieds  à l’ombre de palmiers  décors oblige.  L’ambiance hésitait entre le feutré et le décontracté sous fond de ronronnements des smartphones qui tweetaient et smsaient vers les quatre coins du monde .   L’accueil est chaleureux sans pompe.    Un garçon habillé à l’ancienne selon les canons du métier installe votre serviteur sans chichis et lui présente le menu et les différentes cartes avec des prix finissant par trois zéro le plus souvent. Puis disparaît pour lui donner le temps de faire sa commande sans pression et en toute sérénité en attendant son compagnon du jour.

Soit dit en passant  nous avons dernièrement vu de ces restaurants sur la côte dakaroise où le personnel, titularisé ou extra,  décourage le chaland à force d’assaut.   Ici, chez Al Kimia, l’on se sent vite en confiance entre les bras et l’inspiration de mains expertes sans fioritures .      La maîtresse des lieux, anciennement aperçue à Marrakech, incarne toute l’hospitalité et le charme de cette table trés frquentée et bien assaisonnée (épices -musique) .  Après l’accueil, place au menu.  Le risotto italien était parfait bien qu’ à portion réduite.

Mon convive était visiblement conquis par son thiof royal pêché avec les moyens conventionnels et arrivé à table presque frétillant après avoir échappé aux bateaux russes (NB: ce n’est pas le ministre le si bien nommé  Ali Haidar qui protestera) .  Nous fondîmes de bonheur sur les jus tropicaux faits maison. Ce jour là de l’eau de coco au lait sans trop de sucre et  qui vient s’ajouter à la bonne impression d’ensemble.      Dommage que le thé dit sénégalais ainsi que la bouffe africaine ne soientpas de la fête. Bah ça c’est notre côté grincheux.

Enfin l’on sort de Kimia conquis et heureux d’avoir été….Bref c’est une table comme il faut.  Où il faut être aperçu souvent.   En espérant que l’addition finale (32 000 FCFA pour deux menus Halal),  sur fonds de musique sonore,  ne soit une barrière insurmontable en ces temps de traque des biens mal acquis.  

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