Photo rue DakarVoici un trou béant et provisoire creusé au milieu d’une rue par l’Office national de l’assainissement du Sénégal.   C’est arrivé sans bruits et ça dure depuis deux mois.  Au début, l’office en question voulait dégager les égouts du quartier d’en face, une cité moderne malheureusement mal assainie.  Au final, nous nous retrouvons avec un tuyau à ciel ouvert qui traverse toute une rue pour déverser sur un trou, à ciel ouvert, en face de belles villas et des 4×4.  Dans le quartier, aucune protestation.   Tous semblent trouver normal une telle situation. Bien évidemment, l’ONAS n’a pas jugé opportun d’accrocher une pancarte d’excuse à l’entrée de la ruelle.  « Nous sommes en Afrique », lance l’un des riverains qui se livre tous les soirs à la course au parking.  Car le trou en question ne permet plus aux voitures de stationner sur la ruelle. Du coup c’est la débrouille entre les bolides et les 4×4. C’est à qui se garerait le premier.  Ce malheureux cas d’école nous pousse à nous interroger sur le rapport entre l’africain et le bien commun, public (la rue).  L’on voit bien qu’aucun de ces chers messieurs et de ces chères dames, qui ont passé la nuit du 31 décembre à envoyer des feux d’artifice, ne bougeraient le petit doigt tant que l’ONAS ne viendra pas toucher à leur mur.  La rue c’est pour tout le monde, dirait-on. Vive le vrai engagement citoyen…

 

2 Commentaires

  1. Le développement de l’Afrique passe d’abord par le changement de nos mentalités! Figurez-vous que celui qui aura l’audace de se plaindre passera pour un extra-terrestre ou un blanc raté! Et pour d’autres tant qu’il s’agit de la chose publique, on ne se sent pas plus concerné que ça! Pauvre Afrique!

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